Cette passerelle, qui enjambait la Marque au niveau de son confluent avec la Deûle, a marqué à bon nombre d’habitants des quartiers de la Briqueterie et de l’Épinette.
La fermeture pour des raisons de sécurité, puis le démontage de ce vieil ouvrage en béton qui reliait les deux quartiers ont obligé les piétons et les cyclistes pendant de nombreuses années à un détour par le pont de l’Épinette.
C’est dire que la nouvelle structure était attendue avec impatience. Ce jour-là, le 15 mai 2008, les riverains et de nombreux curieux peuvent assister à l’installation de ce nouveau moyen de liaison. La veille, un convoi exceptionnel fluvial a acheminé sur place cet ouvrage d’art d’une seule pièce, impossible à déplacer par voie routière. Un autre convoi exceptionnel, routier celui-là, a livré une grue d’une capacité de 400 tonnes pour permettre la pose de la passerelle. Opération délicate, millimétrée, mais menée de main de maître pour déposer la structure sur les piliers avec une précision inouïe, sous les applaudissements de la foule. Bravo à tous ces professionnels hautement qualifiés et d’un sang-froid exemplaire !
Aujourd’hui, cette passerelle est accessible à pied et à vélo, mais elle a été conçue également pour supporter à l’avenir, le passage des tramways touristiques de l’association Amitram qui entretient et fait rouler ces modèles de locomotion collectifs urbains d’autrefois.
Le promeneur peut aussi observer sur l’autre rive, les Grands Moulins de Paris réhabilités et le futur cœur de ville.
Derrière les Grands Moulins de Paris, on devine le site de l’Abbaye Cistercienne fondée par Jeanne de Flandre en 1226. Seul le sous-sol renferme des vestiges de cette prestigieuse construction, qui par son élégance, ses richesses, sa surface et sa renommée était qualifiée de « Petit Versailles » au XVIIème siècle. Ce vaste espace deviendra dans quelques années un parc urbain métropolitain.
La reconstruction de la passerelle permet aussi de longer la Deûle, de la citadelle de Lille jusqu’à la Belgique.