Figure historique, Jeanne de Flandre a marqué le territoire marquettois de son empreinte. A tel point que la comtesse de Flandre est d’ailleurs aujourd’hui le géant de la ville.
C’est en 1226 que Marquette-lez-Lille entre dans l’histoire de France grâce à Jeanne de Constantinople dite Jeanne de Flandre (1199-1244), fille aînée de Baudouin IX, comte de Flandre et de Hainaut, puis empereur latin de Constantinople, et de Marie de Champagne.
Comtesse de Flandre et du Hainaut de 1205 à 1244, Jeanne de Flandre est considérée comme une femme pieuse et volontaire. Elle fonde de nombreux couvents et abbayes dont l’abbaye cistercienne de Marquette, considérée comme l’une des plus grandes de France. Dans l’enceinte de cette dernière, la comtesse créa un hôpital pour les malades pauvres.
Jeanne de Flandre est également à l’origine de léproseries et d’hôpitaux à l’image de l’Hospice Comtesse de Lille.
Avec Ferrand de Portugal, son époux, elle renforce le pouvoir des communes. Sous son gouvernement, le pouvoir et la prospérité économique des villes flamandes se sont considérablement accrus.
La comtesse a été inhumée en 1244 à l’abbaye cistercienne de Marquette. En 2005, une campagne de fouilles archéologiques a permis de découvrir son tombeau sur le site. Depuis 2007, les études démontrent néanmoins que son corps ne repose plus dans le tombeau.
Jeanne de Flandre est aujourd’hui le géant marquettois. Lors de ses sorties, elle est entourée par la Confrérie de la Cité des Chapons. Jeanne de Flandre est exposée dans la Salle d’Honneur Michel Delebarre (hôtel de ville).
Bientôt une nouvelle Jeanne, façonnée par nos enfants
Fatiguée par ses nombreuses sorties, notre géante prendra bientôt sa retraite. Une nouvelle Jeanne verra donc bientôt le jour et celle-ci sera notamment façonnée par les enfants Marquettois lors d’ateliers ludiques et pédagogiques. Explications.
Jeanne de Flandre a marqué l’histoire marquettoise de son empreinte. A tel point que la comtesse de Flandre est d’ailleurs le géant de la ville depuis l’an 2000.
Aujourd’hui, la création d’une nouvelle Jeanne s’avère nécessaire. En effet, la structure, fragilisée et abimée par des années de défilés, est de plus en plus difficile à transporter. La Ville, en partenariat avec la Confrérie de la Cité des Chapons, a donc opté pour la création d’une nouvelle Jeanne, plus petite.
Rapidement, l’idée de faire participer nos jeunes générations s’est imposée ; l’occasion de mettre en place des ateliers ludiques et pédagogiques. Durant les mercredis récréatifs, les enfants ont
ainsi pu manipuler la glaise qui constituera le visage et les mains de notre nouvelle Jeanne tout en étant sensibilisés à l’histoire de notre ville et aux traditions de notre région.
La nouvelle Jeanne sera présentée à l’occasion de la Fête des Chapons, le 14 mai prochain. Et l’ancienne Jeanne ? Pour le moment, elle restera exposée à l’hôtel de ville, dans la salle d’honneur Michel Delebarre.
Vous l’aurez compris, l’histoire de notre nouvelle Jeanne est en train de s’écrire. Dans les prochains mois, des ateliers de couture pour enfants et adultes seront mis en place pour la confection des vêtements de notre nouvelle géante. Affaire à suivre…
L’histoire de notre géante continue de s’écrire
Après la participation de nos enfants, c’est au tour de couturières marquettoises de prendre part à la création de la nouvelle Jeanne. Vous l’aurez compris, l’histoire de notre géante continue de s’écrire…
Dans une précédente édition du Lien, la rédaction vous informait de la création d’une nouvelle Jeanne ; notre géante actuelle étant fragilisée par ses nombreuses sorties depuis les années 2000.
Durant les mercredis récréatifs, nos jeunes générations avaient participé à la conception du visage, des mains et du corps en osier de la nouvelle Jeanne, en compagnie de Fabrice Simon, facteur de Géants.
Un géant, il faut le construire mais également l’habiller
La Ville a récemment fait appel à Aglaé Plaete, costumière et artisan d’art spécialisée en histoire, afin d’imaginer la future tenue de Jeanne. Au-delà du respect des usages en matière de couleurs et de mode au XIIIème siècle, une multitude de calculs et d’essais ont été indispensables pour réaliser un patron nécessaire à un travail de couture sur mesure. C’est là que Monique Legrand et Henriette Dewilde (plus connue sous le nom de Loulou), deux marquettoises passionnées de couture, ont pris le relais. Des heures de machine à coudre et des mètres de tissus n’auront pas été de trop pour habiller notre géante.
Notre nouvelle Jeanne : déjà un symbole
Véritable tradition du Nord, les géants incarnent l’identité collective d’une ville. Façonnée à la fois par les mains de nos enfants et de nos seniors, la nouvelle Jeanne remplit déjà ses fonctions : fédératrice, festive et portée vers l’avenir.